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Chapitre 11 : Une rencontre fortuite

  • Photo du rédacteur: lorkhanponey
    lorkhanponey
  • 22 juil. 2017
  • 12 min de lecture

Mon nom est Lorkhan, Lorkhan Poney. Quand je dis que c’est mon nom, comprenez que c’est ainsi que je me fais appeler. C’est mon pseudonyme en fait. J’ai douze ans et demi et je suis terrien. Pour revenir au tout début de mon histoire, sachez que je viens de votre Monde, la planète Terre. J’étais, je suis un magicien. Ou plutôt un prestidigitateur. Concrètement, je fais des tours de cartes pour amuser un public. La première fois que j’ai atterri dans les Mondes de la Guerre, j’étais simplement en train de faire un spectacle devant une cinquantaine de personnes. Pour mon final, je devais m’évader d’un coffre ayant appartenu au grand magicien Robert Houdin. Sauf que quand mon assistante a fermé le cadenas, m’enfermant à l’intérieur de l’étroite boîte de bois, je me suis retrouvé dans la forêt. Il s’agissait d’un portail vers une petite planète du Monde la Compassion, laquelle n’était habitée que par un homme : Robert Houdin lui-même. Lorsqu’il a appris ma situation, il a promis de m’aider à rentrer chez moi et, en attendant, il a fait de moi son disciple. Ce qui me convient tout à fait parce que ce gars est encore plus doué qu’Houdini. Le problème, c’est que voyager de la Terre aux Mondes de la Guerre est censé être impossible. Aucun portail ne devrait mener de l’un à l’autre, car chaque univers ignore l’existence de l’autre. Je sais que c’est compliqué, et moi-même tout ce que j’ai compris c’est que je n’aurais jamais dû pouvoir passer par un portail. D’autant plus que la Terre est en principe dépourvue de magie. Quand cette histoire commence, Robert n’est pas avec moi. J’ignore où il est, mais il m’a promis avoir trouvé une piste pour me ramener chez moi. Tout ce que j’ai à faire, c’est l’attendre sans me créer de problèmes. Lorsqu’il m’a dit ça, j’ai su aussitôt qu’il me mentait. Mon mentor est en réalité persuadé qu’il y a une raison très précise pour laquelle je suis ici : « C’est de la pure logique : En principe tu ne devrais pas pouvoir être ici. Donc si tu y es, c’est pour une raison. C’est que quelqu’un a un plan pour toi. Et avant de te ramener, ne penses-tu pas qu’on devrait essayer de trouver quoi ? »

J’étais assis à un bar sur un Monde du Plan des Neutres, sirotant tranquillement ma boisson préférée : Un grand verre d’eau avec une larme de fée. Ça peut paraître bizarre comme recette, mais rassurez-vous ce n’est pas une larme de tristesse mais de bonheur. Et c’est hyper bon. Toujours est-il que j’étais là, tranquille, seul surtout, quand un étranger s’est assis à côté de moi et m’a abordé comme suit : « C’est toi le gosse qu’est habité par un démon ? » C’est bien moi, mais je n’ai pas forcément l’habitude qu’on me le fasse remarquer. En fait, personne n’est censé être au courant sauf mon mentor Robert. Et il n’est pas là pour le moment. D’ailleurs, l’existence même du démon en question n’est connue que de trois personnes au total. Il surveillait un étrange labyrinthe avant que je tombe sur lui, apparemment en résolvant l’énigme du labyrinthe susmentionné, j’avais gagné six souhaits. Le seul problème c’est que si je les utilise tous, le démon obtient le droit de me posséder. Mais tout ça ne change rien au fait que personne n’est censé être au courant, la remarque de cet homme fut donc une surprise à laquelle j’étais loin de m’attendre dans ce petit bar.

Je répondais en essayant d’avoir l’air intimidant, sans vraiment y parvenir : « Et t’es qui toi ?

  • Ton nouveau meilleur ami. Mon nom est Jack, je suis un ami de Robert. Il m’a dit que tu pourrais avoir besoin d’aide.

  • Est-ce que t’es genre Grand-Pas ?

  • Grand qui ?

  • Personne. Pourquoi est-ce que j’aurais besoin d’aide ? Je ne fais rien de particulier en ce moment. Je suis même censé attendre que Robert revienne avec une solution pour un problème personnel.

Il m’a dit et je cite : « En principe il ne devrait pas pouvoir être ici. Donc s’il y est, c’est pour une raison. C’est que quelqu’un a un plan pour lui. Et avant de le ramener, ne penses-tu pas qu’on devrait essayer de trouver quoi ? » ça te rappelle quelque chose ?

  • Alors là, je ne vois pas ce qui te fait dire ça. »

C’est comme ça que la conversion se termina, parce que l’instant d’après, la moitié ouest du bar se mit à brûler de l’extérieur. Suivie rapidement par le rugissement d’un démon. Jack me conseilla de me cacher. Apparemment, il ignorait que j’avais déjà fait face à telle bête. Je me suis quand même caché, mais c’est juste pour dire que ce n’était pas ma première fois.

Dehors, les gardes de la ville se faisaient massacrer. Le démon était beaucoup plus gros, et beaucoup plus puissant que ce qu’ils avaient été habitués à affronter. La plupart, sachant qu’ils n’avaient aucune chance de survivre, prirent la fuite. Le reste d’entre eux était poussé au sacrifice par un rare sens du devoir. Du moins jusqu’à ce qu’un puissant guerrier leur dise de faire demi-tour, leur ordonnant de s’occuper des civils pendant qu’il terrassait la bête. Le temps que Jack arrive sur la scène, une lutte acharnée entre le démon et le chevalier avait complètement ravagé un quartier qui heureusement avait été évacué très rapidement. L’abomination était pourvue d’ailes, mais elle s’en servait plus pour attaquer que pour voler. Vu l’état dans lequel elle se trouvait, le vol n’était probablement pas une option du tout. La nature, ou quoique ce soit à l’origine du Plan des Démons, l’avait doté d’un gigantesque bras droit terminé par trois griffes plus solides que n’importe quel métal et plus affûtées que n’importe quelle épée. L’autre bras semblait être une main ordinaire, mais il n’en était rien. Tout ce qui touchait la paume se transformait instantanément en poussière bleue. L’étrange matière était extrêmement inflammable et provoquait une bruyante explosion lorsqu’elle entrait en contact avec le souffle de feu qui sortait de la gueule du démon. Pour couronner le tout, sa peau semblait résister aux attaques les plus puissante de son adversaire, lequel se retrouva à terre après que son armure a été lacérée par un rapide coup de griffes. Jack intervint, sautant pour se donner un maximum de forces, mais il ne réussit qu’à briser l’épée de mauvaise facture qu’il avait « empruntée » à un soldat au sol. Ne portant pas d’armure, il eut le bon sens d’esquiver la contre-attaque. Son allié dans ce duel se leva rapidement pour attaquer à son tour, tentant de couper le bras gauche qui causait le plus de dégâts. Le démon, plus rapide que le guerrier, plaça sa paume sur son armure laquelle se transforma instantanément en poussière bleue. Aussitôt suivit le souffle mortel et une explosion qui envoya Jack voler dans une maison dont le mur était tombé un peu plus tôt.

Il se releva pour voir s’il restait quoique ce soit du guerrier au centre de l’explosion. Sans son armure, il était facile à identifier, d’autant plus qu’il avait déjà combattu le baroudeur auparavant. C’était Dragonlips, le tueur de démon. Il était entouré d’une étrange aura bleue qui semblait l’avoir protégé de l’explosion. La bête en face de lui était très déçue de voir que sa cible tenait encore debout, elle leva ses griffes dans l’espoir de trancher la tête de l’impudent mais se trouva bloquée au milieu de son mouvement. « Qu’est-ce que tu attends ? Plante-lui ton épée dans le cœur avant que je lâche ! » La voix provenait d’un endroit que Jack ne voyait pas. Dragonlips quant à lui ne se fit pas prier, il empoigna son épée et l’enfonça au maximum dans le corps du démon. Sa lame fut incapable de percer la peau ne serait-ce que d’un centimètre. « Attention ! » Jack qui venait de sprinter plaqua le guerrier au sol avant que le démon soit de nouveau capable de bouger. Ses griffes lacérèrent le dos du baroudeur, mais puisqu’il ne pouvait pas mourir, il s’en fichait. Aussitôt sur ses pieds, il décocha un crochet du droit dans la mâchoire de sa cible, ce qui était une erreur monumentale. Son poing était aussi douloureux que s’il avait heurté un mur orné de milliers de petites pointes acérées. Le démon, en train de rire de la douleur de l’homme, ne vit pas arriver le sort qui le congela sur place. « Ça ne va pas le retenir longtemps, il nous faut un plan et vite. » La voix était distinctement féminine, et elle venait de derrière la bête. Sa tête figurait sur plusieurs avis de recherche dispersés à travers les mondes. C’était Le, la magicienne qui avait trahi son professeur. « J’ai tué nombre de démons, mais je n’en ai encore jamais croisé avec une peau aussi résistante. Si j’essaie encore de le frapper, ma lame va se briser comme la main de Jack.

  • Tu te rappelles de moi ? Je suis flatté.

  • Personne ne m’a jamais humilié au combat comme vous, je suis incapable de vous oublier.

  • Peut-être qu’on pourrait discuter de tout ça après s’être occupé du démon ? Merde, il est déjà en train de se libérer. On doit l’éloigner des civils. Le, tu penses que tu peux les faire disparaître ? Pendant ce temps je vais l’occuper, et toi, Dragonlips, tu trouves un moyen de tuer ce démon. »

Les trois combattants ayant maintenant une tâche plus ou moins précise, ils s’y attelèrent sans tarder, mais à peine la glace s’était brisée que le plan fut un échec complet. Le démon encore plus rapide qu’avant posa sa paume sur Jack qui se mit à brûler de l’intérieur. Il aurait dû se transformer en cendres, mais à cause de son pouvoir c’était impossible. Au lieu de ça, il expérimentait la douleur d’une manière dont il ignorait l’existence. Le fut la cible suivante, le démon n’ignorant rien du danger que représentait une magicienne, il se précipita sur elle. Ses sorts de protection étaient à peine suffisants pour repousser les attaques, et la bête était d’une telle rapidité qu’il était impossible de contre-attaquer. Les coups pleuvaient et Le ne pouvait rien faire d’autre que s’arranger pour que le démon s’éloigne des civils. Dragonlips tenta d’intervenir, sautant par-derrière pour porter un coup, mais il avait oublié que les ailes n’étaient pas une simple décoration. Il reçut un coup qui le précipita la tête la première dans la boue. La seule raison pour laquelle il fut capable de se relever, c’est qu’il ressentit la détermination de la magicienne. Elle décida de tenter le tout pour le tout et d’au moins handicaper son adversaire. Chacune des attaques qu’elle subissait brisait sa protection magique qu’elle devait sans cesse renouveler pour survivre. Jusqu’à ce qu’elle décide de prononcer l’incantation d’un sort d’attaque grâce auquel elle arracha le bras droit et une partie de son aile droite au démon. En contrepartie, elle fut gravement coupée au ventre, son côté gauche étant presque entièrement à l’air libre. En temps normal, Dragonlips aurait probablement cherché à sauver la magicienne, mais son pouvoir lui permettait de ressentir ses sentiments et il était clair qu’elle ne voulait rien d’autre que d’éliminer le démon avant qu’il commette plus de dégâts. Alors il empoigna son épée et porta une première attaque, puis une deuxième et une troisième. Ce n’était pas du désespoir, car entre chaque coup il cherchait une ouverture, un point faible dans la protection naturelle du démon. Faute de mieux, il s’attaqua à la partie la plus molle qu’il put trouver : les yeux. Il sortit sa dague et de deux rapides coups il aveugla la bête puis sauta à l’écart avant qu’elle ne souffle son feu dans toutes les directions.

Elle n’avait probablement jamais ressenti la douleur auparavant, mais ça ne la rendait que plus dangereuse. Certes elle était aveugle, mais elle était surtout furieuse. Et Dragonlips était seul. Soudain, le démon fit quelque chose que le guerrier n’avait pas anticipé. Posant la paume de sa main gauche au sol, il transforma la terre dans un rayon de dix mètres en de la cendre bleue. Il était aisé de comprendre ce qui allait se passer juste après, et ce fut confirmé lorsque la bête prépara son souffle. Dragonlips fut pris de panique, il ne voyait qu’une chose à faire. Il se précipita en avant et planta son épée dans la gueule du démon, ce qui eut en partie l’effet désiré. Le souffle ne fut pas à pleine puissance, et le guerrier put en intercepter l’intégralité avec son corps. Il avait déjà été brûlé à de nombreuses reprises par le passé, ce qui lui permit de rester debout cette fois également. Mais il n’était clairement plus en état de se battre à cent pour cent. Il n’eut même pas le temps d’esquiver la morsure de son ennemi qui manqua de lui arracher l’épaule droite. « Arrête ça, pitoyable démon ! » C’était moi qui parlais, et en même temps ce n’était pas moi du tout. Je pouvais voir mon corps, car j’en étais sorti comme un fantôme. Je ne prétends pas être un expert en possession de démon, mais je peux vous dire que quand leur hôte s’apprête à être tué par un des leurs, ils peuvent être particulièrement raisonnables. Je n’ai pas eu besoin d’utiliser un de mes vœux pour qu’il accepte d’intervenir. Visuellement, quiconque observait la scène pouvait voir un gamin de douze ans entouré d’une aura violette ayant la forme d’un gigantesque démon, se précipiter dans la mélée. Un genre de Balrog pour ceux qui connaissent, mais en plus balaise. Il n’y eut même pas de combat. Après que je suis intervenu, la créature qui avait mis à terre trois puissants combattants décida de créer un portail pour s’enfuir. C’était la première fois que je réalisais la puissance qui résidait à l’intérieur de mon corps. Et aussitôt vint la question : qu’est ce qui la retient à l’intérieur ?

Le combat terminé, les blessés allaient devoir recevoir des soins. Tous les trois auraient dû mourir, vivre, ils ne le devaient qu’à leur ténacité. Dragonlips en particulier, le corps à moitié brûlé, choisit de s’assurer d’abord que Le survive avant de soigner ses propres blessures. Il s’agenouilla à côté de la magicienne, observant son flanc ouvert en deux, le sang coulant à un rythme ralenti uniquement par un sort de glace qu’elle s’était lancé sur elle-même. « Ça fait mal ? ». En réalité, la douleur était insupportable, et la seule raison pour laquelle elle parvenait à tenir, c’est que le guerrier à côté d’elle utilisait son don pour en absorber une partie. Quelque chose qu’il avait appris à faire à force d’expérience. Jack était dans un étrange état. Son corps avait fini de brûler de l’intérieur et physiquement il était intact. Son esprit avait ressenti sa chair disparaître en cendres, mais il n’en était rien. Toute la douleur qu’il avait subie semblait être le produit de son imagination. N’importe qui n’ayant pas assisté au combat aurait juré que le baroudeur n’y avait pas participé, pourtant il aurait dû mourir. Un quatrième individu se manifesta, déclarant savoir où trouver un prêtre. Il plaça Jack inconscient sur son dos et ouvrit le pas : « suivez-moi ! ». Le guerrier essaya d’abord d’aider Le à marcher, mais il se rendit enfin compte que ses propres blessures étaient également critiques. J’accourus pour soutenir la magicienne, Dragonlips choisissant de s’appuyer sur son épée pour avancer. Sans réellement le vouloir, je touchais la blessure béante. Elle était d’un froid plus que glacial. J’imagine que ça devait bloquer la douleur et le saignement, mais ce n’était probablement pas une bonne idée sur le long terme.

Notre guide nous mena à une petite maison à la sortie du petit village. À l’intérieur vivait un prêtre assez solitaire qui n’intervenait que rarement dans les affaires d’autrui. Mais il était censé connaitre des sorts de soin particulièrement efficaces. « Non, je ne peux guérir personne, allez-vous-en.

  • J’ai bien peur que si nous accédons à votre requête, nous formerons bien vite un petit tas de cadavres devant votre porte. J’imagine que ce n’est pas ce que vous voulez, l’odeur ne serait franchement pas agréable. »

Dragonlips, à peine avait-il fini de parler, s’effondra au sol comme pour marquer ses propos. Le supposé guérisseur n’en demeurait pas moins réticent, implorant qu’on le laisse en paix. Je n’eus d’autre choix que d’intervenir : « Ces guerriers se sont sacrifiés pour sauver un village de l’attaque d’un démon. Maintenant, ils sont aux portes de la mort et devinez quoi ? Elles sont ouvertes. Vous seul pouvez les refermer, vous seul pouvez les empêcher de terminer leur histoire trop tôt. Ce n’est pas un hasard si cet homme nous a menés à votre porte, c’est le Destin.

  • Tu parles fort, mais je ne suis pas un aussi bon guérisseur que tu sembles le penser. Et regarde-les, ils l’ont déjà passé ta porte. Ils sont déjà morts. Ce que tu me demandes est impossible.

  • L’univers est grand. Il est vaste et compliqué et ridicule. Et parfois, très rarement, quelque chose d’impossible se produit et on appelle ça un miracle. »

J’ignore ce que je dois penser du fait que j’ai réussi à le convaincre grâce à une citation de Doctor Who, mais l’important c’est que ça ait marché.

Les trois patients étaient dans des états très différents. Le premier semblait n’avoir subi aucune blessure physique, mais son esprit semblait s’être arrêté. Le second présentait un nombre incalculable de blessures physiques, mais il semblait que son esprit ne s’en apercevait pas. Et la dernière était à moitié ouverte avec une blessure entièrement congelée. Pour Jack, le prêtre ignorait complètement ce qu’il devait faire, alors il choisit de se concentrer sur les autres. Après des années passées à étudier l’énergie des dieux, le seul sort de guérison qu’il avait appris ne permettait qu’une chose : empêcher la mort. La science et la magie ne vont pas forcément ensemble, dans ce cas précis l’incantation a pour effet de ralentir les fonctions vitales jusqu’à les arrêter artificiellement. Lorsque notre coeur bat, si on jouait un peu sur les mots, on pourrait dire qu’il passe son temps à s’arrêter et reprendre aussitôt. C’est là que la magie opère, entre un battement et le suivant, le temps se fige autour de la victime. Une fois que c’est fait, un chirurgien expérimenté peut tranquillement refermer les blessures et réparer les dommages, sauf s’ils sont irréversibles. La procédure peut durer plusieurs jours, peut-être même plusieurs mois. Du point de vue du patient, lorsque le sort sera annulé, il ne se sera même pas passé une seconde. Juste le temps d’un battement à l’autre. Personnellement, je trouve ça particulièrement impressionnant. Le docteur ayant besoin de silence et de concentration pour travailler, je quittais la petite maison, accompagné de celui qui nous avait amené ici. Ne sachant pas combien de temps l’opération allait prendre, je décidais de discuter avec l’homme à mes côtés. Il se nommait Cro, et quand je lui ai demandé comment il avait rencontré le prêtre, il me fit part d’une histoire très intéressante.


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