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La malédiction du dormant

  • Photo du rédacteur: lorkhanponey
    lorkhanponey
  • 14 avr. 2017
  • 3 min de lecture

Mon nom est Basile Fétique et je suis un prêtre. J’ai été abandonné par mon église lorsque j’ai commencé à devenir un scientifique. J’ai vécu pendant ce que vous appelez la guerre de cent ans. Ai-je eu tort de trouver que trop de personnes mourraient ? Tout ce que je voulais, c’était trouver un moyen de ressusciter les morts. Ils m’ont dit que les miracles appartenaient à notre Seigneur. J’ai été flagellé devant ma propre église pour l’exemple. Ils m’ont jeté dans une fosse, mais j’étais encore vivant. J’ai rampé pour m’en sortir, mes blessures me faisaient un mal de chien. Je serais mort rapidement dans tous les cas, je n’avais plus rien à perdre. Je savais déjà comment accomplir le rituel, depuis déjà plusieurs mois j’avais trouvé ces livres écrits en latin : le livre des morts et son opposé : le livre des vivants. Tout était prêt, tous les ingrédients. Il ne restait plus qu’à accomplir la cérémonie, prononcer les paroles. Je n’avais pas la moindre idée si mon plan allait marcher ou pas, j’ai même cru que c’était un échec lorsque j’ai senti la vie me quitter.


Mais je suis revenu, plus fort, plus rapide, plus intelligent, plus sauvage. Le résultat n’était pas celui attendu, je n’étais plus du tout le même, je le sentais. Il y avait quelque chose d’autre à l’intérieur de moi, quelque chose d’affamé. Je ne pus qu’observer mon propre corps lorsqu’il sortit dans le village pour tuer quiconque se trouvait sur son chemin. Très vite, il avait exterminé tous les habitants du village. Il les avait démembrés, écrasés, étranglés, éviscérés. Non, c’était moi qui avais fait ça. Même si j’étais incapable de m’en empêcher. Une fois que le village entier s’est tu, je me suis senti apaisée. Et les morts se sont relevés, des cadavres auquel il manquait des membres erraient maintenant dans les rues, tout en restant parfaitement silencieux.


Je me sentis de nouveau propriétaire de mon corps, alors je pris la fuite. Mais les morts me suivaient, comme si j’étais leur chef. Je redoutais ce qui pourrait se passer si je croisais qui que ce soit de vivant, alors je suis resté dans le village pour étudier les livres, pour trouver une solution. Il en existait une, mais elle devait être exécutée par quelqu’un de vivant. Malheureusement dès qu’un être vivant approchait trop près, le démon à l’intérieur de mon corps reprenait le contrôle pour ajouter une recrue à son armée.


J’ai fini par comprendre que ces cadavres ambulants répondaient à mes ordres, que je pouvais les contrôler. Alors je leur ai ordonné de creuser le sol, encore et encore. J’ai ainsi réalisé un réseau minier, où les cadavres ne pourraient faire de mal à personne. Le domaine des morts, puissent-ils reposer à jamais. J’ai détruit toute preuve de l’existence du village, toute preuve de notre présence à la surface. J’ai emporté les livres au plus profond de la crypte, espérant qu’ainsi personne ne referait la même erreur que moi. L’autre reste dormant la plupart du temps. Mais de temps en temps, quelqu’un va venir ou même juste passer non loin. Et il va s’attarder trop longtemps, faire trop de bruit. Une fois que les morts seront réveillés, ils tueront quiconque les as dérangés. Alors je vous en supplie, éteignez vos lumières, taisez-vous. Et surtout, quoique vous fassiez, ne réveillez pas celui qui dort à l’intérieur de moi.


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