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Le plus grand des combattants

  • Photo du rédacteur: lorkhanponey
    lorkhanponey
  • 20 mars 2017
  • 3 min de lecture

Sherka, retenez bien ce nom. Je sais que je ne l’oublierais pas, car il n’est pas seulement mon capitaine ou mon mentor. Il est mon ami, et maintenant que sa vie touche de nouveau à sa fin, il m’appartient de-vous conter son histoire telle qu’il me l’a transmise. Sherka est un Orogue, né en outre terre. Il grandit dans des forges d’armes, s’entrainant à leur usage avant d’apprendre à marcher. Puis vint la période de l’évaluation où il fut enrôlé dans le groupe de pilleurs du clan pour prouver sa valeur dans la nature sauvage. Il était doué, mais pas assez pour lutter contre la puissance de l’empire. Quand ils le trouvèrent, il livra un combat digne de sa valeur. Mais quand ses armes se brisèrent, il fut forcé de mettre le genou à terre pour la 1ère fois.

Il fut réduit en esclavage, sa sentence ne pouvant être abrogée que s'il acceptait de servir volontairement l’armée de l’empire pendant 5 ans. C’est là la décision qu’il prit, et durant cette période, il fut de loin le meilleur. Aucun adversaire n’était suffisamment rapide pour échapper à son acier. Personne ne pouvait le vaincre, et il adorait ça. Sur le champ de bataille, il se sentait à sa place. Si bien que lorsque sa peine arriva à son terme, il fit le choix de rester soldat. Pendant plus de 10 ans, il se distingua au sein de l’armée de l’empire. Conflit après conflit. Victoire après victoire. Il reçut de nombreux surnoms : l’invincible, le puissant, l’immortel, l’invaincu et bien d’autres. Mais jamais il ne laissait la gloire lui monter à la tête. Car il savait qu’une seule erreur pouvait signifier la différence entre la vie et la mort, même pour lui. C’est pour cette raison, plus que sa force, plus que son intelligence, c’est parce qu’il ne perdait jamais sa concentration que tant d’hommes ont choisi de le suivre. C’est pour ça que j’ai été fier de servir à ses côtés. Avec lui, je me sentais à l’abri.

Il fut le meilleur général que je n’ai jamais connu. Il était le seul soldat de sa race à avoir atteint des fonctions de commandement, mais il les méritait. Il était un atout pour quiconque l’avait dans son clan. L’empereur en était conscient, il le nomma donc dans sa troupe d’élite. Un honneur accordé aux plus puissants, mais qui allait signifier la mort de Sherka. Tout ça à cause d’une mission.

En apparence un simple sauvetage d’otages dans une grotte fortifiée par des trolles. Il fut envoyé avec une petite troupe de sa composition, il m’avait fait l’honneur de me choisir. C’est comme ça que j’ai vu pour la première fois une expression sur son visage que je n’aurais jamais cru voir. Le chef des trolls était son fils. J’ignore qui était la mère, ni quand il a été conçu. Mais Sherka n’a pas eu le choix. Il a été obligé de l’exécuter. Après ça, il ne fut plus jamais le même. Il annonça son départ à l’empereur qui lui accorda. Mais celui-ci craignait que son ex-soldat d’élite ne passe à l’ennemi. Il le fit donc assassiner, ce qui était bien sûr une erreur.

Mort, Sherka était plus facile à recruter que vivant. Un groupe d’elfes noirs versés dans la magie noire et la nécromancie, prirent possession de son corps. Ils lui avaient fait face à plusieurs reprises par le passé, perdant à chaque coup. Maintenant, ils avaient bien l’intention de le ramener pour le mettre sous à leur service. Heureusement, j’ai eu vent de leur projet. J’ai fait appel à l’église d’Heroenus pour empêcher la résurrection. Ensemble, nous prîmes le château d’assaut, mais le rituel était déjà en cours. Sherka était de retour parmi les vivants. J’ai cru devoir l’affronter, devoir le tuer de mes propres mains. Mais il avait réussi à garder le contrôle.

Suite à cet épisode, l’église d’Heroenus lui confia un campement. Moi et d’autres fidèles avons fait le choix de lui donner notre épée. Notre groupe s’est bien développé depuis, mais ça ne durera pas. Un jour, Sherka affrontera un ennemi trop puissant, et cette fois il mourra pour de bon ; Je vis dans la crainte de ce jour. Tout en sachant qu’il est proche. Si j’ai le droit d’émettre un vœu, je veux mourir au combat à ses côtés. Et je veux que notre mort permette aux innocents de vivre. Je sais que c’est ce que voudrait Sherka le combattant.


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