La vraie raison pour laquelle l'eau c'est mal
- lorkhanponey
- 14 mars 2017
- 3 min de lecture
Avez-vous déjà entendu l’histoire de Alberto Casale ? L’homme qui a sauvé le monde ? Un gars vachement sympa, très humble pour quelqu’un qui as permis à 2 milliards d’êtres humains de continuer à vivre. Quand c’est arrivé, il vivait dans une grotte. Etant petit, il l’avait souvent visité vu qu’elle était dans un parc national à un kilomètre de chez lui. Du coup, quand le monde entier était parti en sucette, il choisit de s’abriter là. Seul. Tout ce qui lui restait de son ancienne vie, c’était un album photo. Dedans, il pouvait revoir les visages de ses enfants, de sa femme, de ses amis. Tous ceux qui avaient péri.
Il fut sauvé parce qu’il préférait consommer l’eau gazeuse en bouteille plutôt que de l’eau plate. Du coup, quand tout a été contaminé, il était tranquille. Du moins autant qu’on peut l’être quand tout ceux qu’on aime meurent les uns après les autres. Ce jour-là, il prit la décision de mettre fin à sa vie. Versant une dernière larme sur la photo de son mariage, il descendit au plus profond de la caverne où coulait un ruisseau d’eau relié à la mer. Il plongea la tête à l’intérieur et but. Le virus ferait effet en moins d’une minute en principe. Il attendit une heure, sans que rien ne se passe. Avait-il découvert la solution au problème ? Impossible à savoir, mais il existait à l’extrémité de la ville un laboratoire militaire encore en activité. Il prit une bouteille, la remplit dans la source d’où il venait de boire, et il partit en voyage.
Bien sûr, ce serait dangereux. Quand 70% de la population mondiale est morte et que les seuls survivants sont ceux qui ne boivent pas d’eau, les rues ont tendance à ne plus être sûres. Au début, il se fit un maximum discret, évitant les pillards qui trainaient, à la recherche de ressources. Il traversa la moitié de la ville, manquant de se faire repérer plusieurs fois, tombant dans un ravin et se faisant pourchasser par des chiens errants. Puis, il entendit un cri de détresse. Un cri aigu. Aucun doute possible, c’était un enfant. N’écoutant que son instinct paternel toujours présent, il se précipita vers le bruit, ce qui bien sûr était une idée épouvantable. L’enfant était un piège, et à peine était-il arrivé à ses côtés qu’il fut entouré et assommé.
Il se réveilla, pieds et poings liés sur une chaise dans un appartement délabré. Après quelques instants, entra dans la pièce un garçon. Environ 15 ans, les cheveux mal lavés et pas coiffé. Ce qui était probablement normal vu les circonstances. Oh ! et il lui manquait un œil. Le gauche. Ce qui n’était pas spécialement choquant non plus en soi. S’ensuivit une interrogation au cours de laquelle Alberto expliqua très honnêtement la situation, faisant appel à la générosité du gamin pour qu’il le libère. Ce qu’il fit, parce qu'apparemment après près d’un an de merde constante, quand un gars se pointe avec une solution on est pas mal tenté. Non seulement il lui indiqua le chemin, mais en plus il prit la décision de l’accompagner. Ensemble, ils passèrent à travers un dangereux territoire, celui des cannibales. Mais grâce aux sacrifices de ses nouveaux amis, il parvint enfin à la base militaire, ne souffrant que d’une blessure par balle au flanc. Il apporta ses découvertes à des scientifiques qui entreprirent aussitôt d’examiner l’échantillon fourni. Enfin, Alberto Causale s’assit adossé contre un mur. Il avait accompli son but, et pouvait maintenant retrouver sa famille. La balle qu’il avait reçue avait fait son office. Il eut le temps de parcourir une dernière fois son album photo avant de rendre l’âme. Les scientifiques purent élaborer un remède, purifiant les réserves d’eau. Et un siècle plus tard, c’est comme si cet épisode de l’histoire de l’humanité n’était jamais arrivé.
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